Le G7 fait pression sur l’urgence climatique
Les mauvaises herbes poussent dans la terre sèche et craquelée qui était le fond du lac McClure, le 24 mars 2015 à La Grange, en Californie (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives/JUSTIN SULLIVAN)
Les ministres de l’Energie, du Climat et de l’Environnement du G7 se sont réunis pour d’ultimes négociations afin de muscler leur action contre l’urgence climatique. Le club des principaux pays industrialisés est sous pression pour faire preuve d’unité après le dernier rapport de synthèse du Giec, publié en mars, alarmant sur l’évolution du climat.
Des annonces particulièrement scrutées
Les annonces du G7 face à l’urgence climatique sont particulièrement scrutées, notamment après la publication alarmante du rapport de synthèse du Giec. Cet accord vise à limiter l’augmentation des températures à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle dès les années 2030-2035.
Donner le ton avant les échéances importantes
Le G7 se doit de donner le ton contre le réchauffement climatique avant les échéances importantes comme le G20 en Inde et la conférence des Nations unies sur le climat COP28 à Dubaï. Le président Ahmed al-Jaber a d’ailleurs fait le déplacement à Sapporo pour cette réunion.
Le Japon sous pression
Le Japon est sous pression pour faire preuve de vigilance après avoir adopté des positions conservatrices sur le front climatique. Le pays souhaitait entre autres d’appeler à de nouveaux investissements en amont dans le gaz, sur fond de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine.
Des progrès importants dans le communiqué commun
Selon la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, il y aurait des progrès importants dans le communiqué commun du G7 en cours de finalisation. Pour la première fois, le G7 dit qu’il faut accélérer la sortie de toutes les énergies fossiles quand elles ne sont pas assorties de dispositifs de capture et de stockage de leurs émissions de CO2. Il est vrai que c’est un progrès majeur et nous souhaiterions que ce langage soit repris au G20 puis par la COP28.
Des ONG redoutent une régression climatique
De nombreuses ONG redoutaient une réunion ministérielle qui entérinerait une régression sur le front climatique. En effet, Tokyo était désireux d’appeler à de nouveaux investissements en amont dans le gaz, sur fond de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, et à faire reconnaître par le G7 sa stratégie controversée prévoyant d’utiliser de l’hydrogène et de l’ammoniac comme co-combustibles pour ses centrales à gaz et à charbon.
Des garde-fous entourant les propositions du Japon
Le Japon a cependant obtenu des garde-fous pour ses propositions. Les technologies doivent être développées à partir de sources bas carbone et renouvelables. Les membres du G7 vont aussi réaffirmer leur engagement de décarboner totalement ou majoritairement leurs secteurs de l’électricité d’ici 2035.
Appel à une réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre
Le G7 va appeler à une réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 par rapport à leurs niveaux de 2019, conformément aux recommandations du Giec. La prochaine échéance importante sera la conférence des Nations unies sur le climat COP28 à Dubaï.